Haja Roter-Tenenbaum (Dossiers individuels de la Police des étrangers © Archives Générales du Royaume)
THYRIN Louis – Rue du Noyer 328
Louis Thyrin est né en 1918. Avec sa famille, ils sont membres du réseau « Comète » et aident à l’évasion d’aviateurs alliés. Louis est arrêté le 23 mai 1944. Il est envoyé au camp de Dora, de Ellrich et enfin de Buchenwald. Il meurt durant la marche de la mort le 14 avril 1945.
Le pavé de mémoire est posé à la demande de sa sœur, Claire Keen-Thiryn.
ROZENBLUM Natan - Rue Guido Gezelle 68
Natan (Naftali) Rozenblum est né à Varsovie (Pologne) le 15 juillet 1900. À l’âge de 14 ans, il devient apprenti tailleur. Par ailleurs, dès 1918, il est membre du Parti communiste et du syndicat des tailleurs. En 1923 (ou 1925), il s’installe à Vilno pour travailler pour le Parti communiste. Ses activités politiques font que six mois après son arrivée, il est emprisonné à Brest-Litovsk où il a est détenu pendant plusieurs années. En 1929, de nouveau recherché par la police, Natan décide de quitter son pays natal. Sa fiancée, Curtla Suknik (née à Varsovie le 27 juillet 1902) a déjà quitté la Pologne pour la Belgique en 1929 pour y rejoindre son frère Szyja Suknik. Natan Rozenblum arrive officiellement à Bruxelles le 15 avril 1930. Les amoureux se marient à Bruxelles le 31 janvier 1931 et s’installent rue du Télégraphe n°16. Curtla, couturière de profession, y aménage son atelier. C’est là que naît leur fils, Charles, le 26 juillet 1931. Quelques semaines plus tard, la famille emménage au n°4 de la rue des Camions à Schaerbeek. Natan reste actif dans les cercles communistes juifs de la capitale belge et fréquente également les vétérans de la guerre civile espagnole. Il est membre du Parti communiste à Bruxelles ainsi que du Secours Rouge.
Lorsque l’Allemagne nazie envahit la Belgique, les Rozenblum habitent alors rue Gaucheret n°73. En tant que citoyen polonais, Natan est enrôlé dans l’armée polonaise et se retrouve blessé dans un hôpital à Bressuire (France). À son retour à Bruxelles, Natan devient membre de l’Association des Juifs de Belgique et rejoint la résistance. Dès 1941, il est actif auprès des Milices Patriotiques et est notamment chargé de recruter de nouveaux membres, de perpétrer des attentats et d’aider à cacher des hommes et femmes recherchés. À l’automne 1942, il travaille également pour le Comité de Défense Juif et distribue de la presse clandestine. Le couple Rozenblum se cache eux-mêmes dans un appartement mis à disposition par un camarade résistant communiste, Michel Moerenhout. Natan est arrêté au début d’avril 1944 et envoyé à la Caserne Dossin à Malines. De là, il est déporté à Auschwitz le 4 avril 1944. Il est choisi pour le travail forcé dans le camp. Lors de l’évacuation du camp, il participe à la marche de la mort mais il meurt finalement au camp de Buchenwald le 13 mars 1945.
Son beau-frère, Szyja, a quant a lui été arrêté pour non-port de l’étoile jaune et envoyé à Auschwitz. Il sera libéré par les Américains le 7 juin 1945. Grâce au Comité de Défense Juif, Curtla et Charles Rozenblum ont réussi à échapper aux arrestations en se cachant à plusieurs endroits, notamment à l’hôpital des Sœurs Servites de Marie à Jolimont. À la Libération, ils reviennent s’installer à Bruxelles. Charles fait des études de chimie à Binche et travaille d’abord dans l’industrie pharmaceutique puis comme enseignant jusqu’à son décès accidentel en 1981. Curtla Rozenblum est quant à elle décédée en février 1982. En 2010, Mère Ursule de Jolimont (de son nom officiel Marie-Théophile Elise Arnauts), qui avait aidé la mère et le fils, est reconnue Juste parmi les Nations.
Le pavé à la mémoire de Natan Rozenblum a été scellé devant son dernier domicile à la demande de sa famille.
Jean VAN CAMPENHOUT - Avenue de la Reine 3
Né le 27 mai 1896 à Schaerbeek, Jean Van Campenhout, est arrêté le 27 octobre 1942. Il est condamné à mort le 21 avril 1943 pour avoir tenter d’aider deux résistants recherchés : Armand Bogaerts et Gustav Boeckmans. Il est exécuté au Tir national le 12 mai 1943. On trouve son nom à l'Enclos des fusillés.
Le pavé en sa mémoire est scellé devant son dernier domicile le 21 novembre 2018.
Léon VREURICK - Rue Auguste Lambiotte 71
Léon Vreurick est né le 29 décembre 1900. Marié et père de trois enfants, il a exercé la profession de comptable dans des établissements bancaires et notamment au Congo belge. En Belgique, il tient une librairie. À partir de septembre 1940, il distribue des exemplaires de la presse clandestine dont La Libre Belgique. Il rejoint aussi le réseau de résistance « Portemine » ainsi que le groupe « Zéro » et le groupe « Tulipe ». Soupçonné d’espionnage et d’aide aux Alliés, il est arrêté le 11 août 1942 et incarcéré à la prison de Saint-Gilles. Il est fusillé le 12 octobre 1943 au Tir National. On trouve son nom à l'Enclos des fusillés.
Le pavé de mémoire est scellé devant son dernier domicile le 21 novembre 2018.