Résister pour exister : un projet inspirant pour Schaerbeek

La direction Enseignement communal francophone de la commune s’interroge face aux menaces qui pèsent sur nos valeurs de liberté, de démocratie et de tolérance. Cette réflexion, menée avec le personnel enseignant, a donné naissance au projet Résister pour exister, qui allie devoir de mémoire et aspiration à unir les écoles et la commune autour d'un thème crucial.

Voyage scolaire à Houffalize, visite du Bastogne War Museum, de l’expo permanente de l’asbl “Territoires de la Mémoire”, des lieux de mémoire schaerbeekois… Résister pour exister s’inscrit au cœur même des écoles, où plusieurs projets sont nés : collectes de témoignages de personnes ayant vécu la 2e Guerre mondiale, lectures, pièces de théâtre, recherche sur la résistance, podcast…

Résister pour exister, c’est aussi une série d’expos et de conférences qui se dérouleront du 11 au 31 mars à l’Hôtel communal de Schaerbeek.

 


Dans le cadre de “Résister pour exister” et avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
des élèves schaerbeekois ont participé en octobre à une excursion
à Houffalize et Bastogne sur le thème de la 2e Guerre mondiale.

Les écoles ont élaboré plusieurs projets : activités théâtrales, recherches sur la résistance, création artistique, podcasts sur la démocratie... Un 1er projet a déjà abouti avec l'organisation d'un voyage scolaire à Bastogne et Houffalize pour les élèves de rhéto.

Résister pour exister symbolise la transmission des leçons du passé, tout en formant des citoyen·ne·s conscient·e·s aux défis démocratiques actuels. Il ouvre la porte à des collaborations avec des réseaux de résistance historique, renforçant ainsi le tissu social et la mémoire collective.

Galerie Excursion à Houffalize

Programme

Les expositions, du 11 au 31 mars à l’hôtel communal

Accessibles aux heures d’ouverture de l’hôtel communal, visites guidées publiques les samedis 16, 23 et 30/03 (visites de 50 min à 10h, 11h, 12h, 14h, 15h et 16h – Info, réservation souhaitée  : tickets.1030.be  patrimoine@1030.be  02 240 34 82), et pour les écoles en semaine.

  • Inauguration des expos le lundi 11 mars :

16h : inauguration de la plaque du jumelage avec Houffalize (place de Houffalize)

17h : hommage aux policiers tombés, devant l’hôtel communal

17h30 : inauguration des expositions (tout public), Salle des Mariages de l’hôtel communal

 

Expo de l’asbl Territoires de la Mémoire

Miliciennes, politiques, travailleuses à l’arrière, volontaires, guérilleras, manifestantes... Découvrez le rôle des femmes pendant la guerre civile espagnole et la 2e Guerre mondiale.

 

Expo de l’asbl Territoires de la Mémoire

Au quotidien, chacun·e peut résister, pour défendre ses valeurs, pour s’opposer à une injustice, pour améliorer la société… Mais comment franchir le pas ? S’inspirer de ce que d’autres ont fait pour nous aider à penser notre engagement et passer à l’action.

 

Une expo de David Peeters, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Prolongement du livre au même titre, cette expo prend pour point de départ le harcèlement vu comme le commencement de la haine de l’autre. Elle montre en quoi cette haine amène peu à peu à de la discrimination qui elle-même conduit à la persécution. Cette expo permet aussi de comprendre les valeurs qui fondent notre société démocratique : tolérance, respect, ouverture d’esprit.

 

Une expo du BECCG (Belgian Edith Cavell Commemoration Group)

Edith Cavell, infirmière britannique, devient la directrice de la 1re école belge laïque d’infirmières en 1907. Au début de la 1re Guerre mondiale, des centaines de soldats alliés, blessés ou perdus, se retrouvent isolés et doivent se cacher. Le réseau d’Edith Cavell est une des filières d’évasion qui se tissent pour permettre à ces soldats de quitter la zone occupée pour reprendre la lutte. Arrêtée par les Allemands, elle est fusillée à Schaerbeek le 12 octobre 1915.

 

2e Guerre mondiale, hiver 1944 : la bataille des Ardennes fait rage et les Allemands jouent leur dernière carte. Lorsque la bataille se termine, les Houffalois n’ont plus de quoi se loger, se nourrir ou se vêtir. 8 communes, dont Schaerbeek, leur viennent en aide, renforçant ainsi à jamais les liens entre les 2 communes, aujourd’hui officiellement jumelées.

  • Association “Comète – Remembrance” - Salle du Musée

Présentation de deux vidéos évoquant la ligne Comète, réseau de résistance créé à Schaerbeek par Andrée De Jongh, et évocation de la figure d’Elsie Maréchal, résistante schaerbeekoise membre du réseau.

Les conférences, Salle des Mariages de l’hôtel communal

Chantal Kesteloot (Historienne au CegeSoma)

Quels ont été les acteurs et les faits importants de la résistance à Bruxelles lors de la 2e Guerre mondiale ? En quoi se distingue-t-elle du reste du pays ? Quelles traces a-t-elle laissées ? Comment peut-on aujourd’hui approcher ce pan de l’histoire ?

Gratuit, réservation souhaitée : fbikx@1030.be   02 240 31 35

 

Simon Gronowski et Aristide Melissas

Rescapé de la Shoah, Simon Gronowski parcourt le monde pour témoigner de la barbarie et mettre en garde contre les dangers de l’extrême droite. La vie d’Aristide Melissas a changé le jour où un terroriste à bord d’un pick-up a délibérément foncé sur des cyclistes à New York. Malgré les drames et les désespoirs, l’espoir et la croyance en l’homme sont toujours présents au sein de nous tous.

Gratuit, réservation souhaitée : fbikx@1030.be    02 240 31 35

 

Marie-Pierre d’Udekem d’Acoz

Andrée De Jongh est née à Schaerbeek le en 1916. Sous l’occupation allemande, elle cofonde, construit, inspire et dirige le réseau de résistance Comète. En juin 1943, tous les membres de la famille De Jongh sont emprisonnés. Les rires et les chants ne raisonnent plus au domicile de la famille De Jongh.

Gratuit, réservation souhaitée : tickets.1030.be   patrimoine@1030.be     02 240 34 82

 

Par un choix de dénominations de rues, les autorités communales schaerbeekoises se sont jadis positionnées clairement contre l’obscurantisme, la haine et le nationalisme extrême. Une attitude honorable que nos édiles ont su maintenir pendant les deux conflits mondiaux et qu’il faut encore aujourd’hui saluer et faire perdurer.

Lire l'article complet sur le quartier des Dreyfusards.