Château de Helmet – Château « Walckiers »

Sur les hauteurs d'Helmet se dressait autrefois le « château de Helmet » ou « château Walckiers », du nom de leurs plus prestigieux propriétaires.

 

A la limite d’Evere, entre les actuelles rues Chaumontel, Walckiers et Zénobe Gramme, le « château de Helmet » consiste dans un premier temps en une maison de campagne entourée de quelques dépendances et d’un bois.

Propriété de la famille de Saedeleer, peut-être depuis la fin du XVIIIème siècle, celle-ci décide en 1753 de vendre le domaine à Jean-Baptiste Rol.

Ce dernier restaure la demeure et vend, quelques années plus tard (en 1765), le domaine au vicomte Adrien-Ange de Walckiers (1721-1799), seigneur de Tronchiennes, grand bailli de Termonde et à sa femme, Louise Josèphe de Nettine, riche héritière d’une famille de banquiers, les plus importants des Pays-Bas autrichiens. Le couple fait construire sur le terrain une véritable maison de plaisance digne d’eux.

Leur fils, Edouard de Walckiers (1758-1837), qui fut receveur et conseiller général des Finances (et qui est également connu pour s’être fait construire le château du Belvédère à Laeken), organise à Helmet de nombreuses représentations théâtrales auxquelles sont conviés des hôtes de marques, tels le prince de Ligne et le duc d’Ursel.

A la mort du vicomte, le domaine passe à sa fille, Joséphine, qui ne l’entretient pas et le laisse quasiment à l’abandon.

Au début du XXème siècle, le château est mis en vente publique et racheté par un banquier, Maximilien-Joseph Plovits, qui après une remise en état de son nouveau bien, le met en location, notamment quelques temps à Guillaume Ier d’Orange.

Le château est racheté en 1824 par Corneille-Joseph Vandervinnen, puis en 1861 par Maria-Angela-Laetitia Harding qui le revend elle-même quelques mois plus tard à Edouard Vandersmissen, un industriel d’Alost.

En 1891, la famille de ce dernier cède le domaine à la Congrégation des Sœurs  de la Sainte-Famille, qui transforme le château en un établissement d’instruction pour jeunes filles issues de bourgeoisie. Pour loger de plus en plus de pensionnaires, de nouveaux bâtiments sont construits ainsi qu’une chapelle en 1895.

L’agrandissement des bâtiments se poursuit tout au long du XIXe siècle.

 

pensionnat Sainte-Famille

 

Aujourd’hui, l’Institut de la Sainte-Famille comprend une école maternelle et primaire ainsi que de l’enseignement secondaire. Les parties boisées du domaine, retournées à l’état sauvage, forment le parc Walckiers (ou site du Moeraske), réserve naturelle protégée depuis 1995.