Connaissez-vous l’histoire de votre rue, de votre quartier, de votre commune ? Le service Archives compile les plus belles anecdotes à propos des rues et des places schaerbeekoises. L’artère du jour: La place Liedts carrefour de plusieurs voiries et lignes de trams
La place Liedts a toujours été un des lieux emblématiques de la commune de Schaerbeek. Carrefour de plusieurs voiries et lignes de trams, elle est, aujourd’hui encore, un lieu de passage animé.
Première place
En 1852, une première petite place est créée. Elle est constituée de l’élargissement de la rue de Brabant au croisement des rues Liedts et Van de Weyer. En 1859, on lui attribue un nom en hommage au baron Charles Liedts (1802-1878), homme politique.
En 1863, le percement d’une avenue vers Laeken (la future avenue de la Reine) est décidé par deux arrêtés royaux. Les plans sont dressés par l’inspecteur-voyer Jules Besme en 1865. Il est donc prévu l’élargissement de la place. Les travaux commencent alors en 1868.
L’affaire Gallait
Ce projet a cependant rencontré un couac en raison de la résistance opposée par le peintre Louis Gallait. En effet, les plans prévoient alors d’amputer une partie du jardin de sa demeure, située au coin des rues Verte et des Palais. Même après le décès de l’artiste en 1887, ses héritiers refusent l’expropriation du terrain. Il faut l’intervention du roi Léopold II, qui emprunte souvent l’avenue pour se rendre d’un palais à l’autre, pour que la solution soit trouvée et que la place puisse enfin être correctement aménagée à la fin du XIXe siècle.
Le kiosque disparu
Dès la fin du XIXe siècle, on trouve place Liedts de nombreux commerces, cafés et salles de réunions d’associations politiques et artistiques. Ajoutant au divertissement des passants, des petits concerts sont organisés sur un kiosque démontable, les dimanches et jours de fête.
En 1912, les autorités communales décident de faire construire un kiosque permanent au centre de la place. Les plans sont réalisés par l’architecte communal Adolphe Paillet. La structure métallique était de style Art nouveau et la coupole qui la surmonte faisait alors écho à celle de l’église Sainte-Marie, toute proche.
Après le déclenchement de la guerre, il est décidé, en 1941, d’aménager un abri anti-aérien dans le sous-sol du kiosque. Le kiosque est complètement détruit probablement à la fin des années 1940 voire au début des années 1950.
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