Le quartier Terdelt en confinement, ça donne quoi ?

Julian Hills, photographe schaerbeekois, a immortalisé les habitants de son quartier (Terdelt) pendant le confinement.

Malgré la situation, cette série de photos reflète la joie et l’épanouissement de tout un quartier.

Julian nous explique comment il s’est organisé pour partir à la découverte de ses voisins.

Photographe autodidacte anglais, Julian Hills habite Schaerbeek depuis 30 ans.

Schaerbeek : Julian, qui êtes-vous ? Quel photographe êtes-vous ?

Julian Hills : Je suis un photographe autodidacte anglais, j’habite à Schaerbeek depuis 30 ans. J’ai commencé la photographie il y a 10 ans. C’est devenu ma raison d’être. Je gagne un peu d’argent avec mes photos, mais j’ai aussi un autre job à mi-temps. Je fais des photos pour des associations, pour des projets “sociaux”, mais aussi pour des projets personnels.

S. : Durant le confinement, vous avez photographié les habitants de votre quartier. Pourquoi ce projet ?

J.H. : J’ai tout simplement été inspiré par le travail d’une collègue, qui a photographié les gens de son quartier derrière leurs fenêtres. J’ai juste voulu faire des photos sympas pour les habitants de mon quartier. L’idée était de faire des photos des gens dans ou devant leur maison pendant le confinement.  

S. : Comment avez-vous contacté vos voisins ?

J.H. : J’ai contacté l’association de quartier Terdelt. Ils ont apprécié l’idée et ils ont fait un appel par mail via tous leurs contacts du quartier et via leur page Facebook. Des habitants m’ont ensuite directement contacté et je suis passé devant chez eux pour les photographier.

S. : Pas facile d’être photographe en confinement ?

J.H. : C’est plutôt terrifiant, en effet… Mais je suis un photographe chanceux. Grâce à mon job à mi-temps, mes finances ne sont pas affectées. Par contre, j’ai dû annuler deux expositions. Heureusement, à travers ce projet dans mon quartier, j’ai pu trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Sans ce projet, j’aurais continué à photographier mes chats et les fleurs dans mon jardin.

S. : Au final, que vous a apporté ce projet ?

J.H. : Ce fut un projet très riche pour moi. Je suis une personne introvertie, je ne suis pas du genre à aborder mes voisins. Par contre, dès que je trouve une raison de parler avec les gens dans la rue, je ne m’arrête plus ! Maintenant, les voisins me disent bonjour dans le quartier. Définitivement, il y aura un avant et un après.

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