Une série d’accidents de la route très graves a eu lieu ces dernières semaines sur notre commune. Ceux-ci ont très naturellement provoqué un très vif émoi dans la population. Les habitants se sont mobilisés témoignant une nouvelle fois de leur inquiétude quant à la sécurité routière dans leurs quartiers.
La fin de l’année 2017 et le début 2018 ont été émaillés par des accidents graves de la circulation. Une jeune journaliste a trouvé la mort chaussée de Haecht. Ces accidents ont causé une grande émotion dans la commune. La presse et les réseaux sociaux se sont enflammés. Les citoyens se sont mobilisés (notamment via une pétition) afin de demander aux autorités des avancées en la matière.
Le 17 janvier, la commune a organisé une réunion autour de ce thème. Près de 100 personnes étaient présentes et ont pu témoigner de leurs sentiments, de leurs expériences, débattre et exprimer leur désarroi. Des idées et des propositions précises et constructives ont également été faites.
Les habitants de Schaerbeek expriment très clairement leurs inquiétudes. Ils demandent surtout des actions précises et réelles. Ils veulent que des efforts soient faits et mènent à des résultats tangibles. Les enquêtes réalisées sur le sentiment d’insécurité montrent de manière continue que la sécurité routière est la priorité numéro 1 des Schaerbeekois dans leurs quartiers. Ils citent principalement les vitesses excessives, les comportements dangereux, les rodéos, les stationnements gênants et dangereux… Et ils ont mille fois raison ! Force est de constater que c’est effectivement le comportement des individus qui est la cause principale de l’accident. Il faut entendre les citoyens et agir face à ces constats.
Une implication quotidienne
La zone de police a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’accorder une priorité à la sécurité routière. Cela signifie :
- Déployer pleinement le plan stratégique de circulation 2016-2019.
- Renforcer les équipes aujourd’hui en sous-effectif. Engager du personnel et dynamiser les patrouilles qui, ces dernières années, ont été parfois déviées de leurs objectifs pour les mesures induites par le niveau 3 de la menace terroriste.
- Renforcer les moyens techniques et investir.
Le Plan de sécurité zonal 2014-2019 prévoit que la sécurité routière est une priorité. Il comporte trois piliers essentiels :
- Lutter contre les comportements agressifs de conduite.
- Prévenir les blessures en portant attention aux excès de vitesse, au port de la ceinture de sécurité et à l'utilisation du téléphone portable.
- Le stationnement sauvage et dangereux.

Ce plan stratégique s’inscrit dans le prolongement du plan national de sécurité et répond aux différents axes y étant fixés en matière de circulation routière. La Région a également publié son Plan Global pour la Sécurité et la Prévention 2017-2020 que chaque zone de police doit traduire dans un plan de sécurité zonal. La mobilité et la sécurité routière figurent parmi les 10 priorités.
De la prévention à la répression
Malgré le sous-effectif, l'implication de la police en matière de sécurité routière est quotidienne. Le nombre de moyens consacrés aux opérations est énorme. Le champ d’intervention est très large, de la prévention avec les enfants par exemple à la répression pure et simple en passant par tous les contrôles. Le nombre des opérations effectuées et les chiffres en matière de sécurité routière en attestent. Néanmoins, ce n’est pas encore suffisant et l’effort devra être poursuivi et amplifié en 2018.
En 2017, 242 opérations de contrôle avec radars mobiles ont été organisées. 45% l’ont été dans nos zones 30. Grâce aux radars mobiles et fixes, 5.090.035 véhicules ont été contrôlés au niveau de la vitesse. Rien qu’en décembre 2017, 368.679 véhicules ont été contrôlés pour leur vitesse. 11.162 l’ont été par des radars mobiles (dont près de 50% des opérations dans nos zones 30) et 619 PV ont été dressés.
Plus de 54.000 infractions de circulation ont été constatées en 2017. Pour le contrôle de l’alcool au volant, près de 10.000 personnes ont été invitées à souffler dans l’éthylomètre. Pour l’ensemble de l’année 2017, 202 opérations ont été enregistrées sous le thème de la circulation, soit pratiquement 1 opération tous les 2 jours.
Les moyens techniques en hausse
En matière d’agressivité au volant, et pour 2017, ce sont environ 6300 amendes/ PV établis et de nombreuses actions à petite échelle dans lesquelles les équipes de circulation, en plus de leurs interventions quotidiennes sur le terrain, prennent entre 15 et 30 minutes à un endroit choisi pour effectuer des contrôles de trafic à petite échelle.
Pour renforcer ces contrôles, il faudra également augmenter les moyens techniques.
Dans ce cadre, le Conseil communal de décembre a décidé d’octroyer un montant supplémentaire de 100.000 euros pour accroître l’équipement en matière de radars répressifs et préventifs. Un nouveau subside régional de 171.400 € pour l’année 2018 sera également consacré à la sécurité routière.
La Région a d’ailleurs annoncé un grand Plan caméra afin de contrôler la sécurité, les excès de vitesse, etc. Dans ce plan est prévu un centre de traitement administratif des procès-verbaux. La commune attend donc avec impatience que les caméras soient mises en place et que les dossiers puissent être traités efficacement.
