Des élèves de rhéto du Collège Roi Baudouin (enseignement technique et professionnel) se sont prêtés au jeu du podcast pour partager leur regard unique sur le monde. À travers leurs réflexions, leurs rêves, leurs peurs, ces élèves nous livrent des témoignages rafraîchissants et pleins de sincérité ! Pour réaliser ce podcast, les jeunes ont été accompagnés par Delphine Peraya, animatrice d’ateliers d’écriture, et Hélène Hocquet, réalisatrice de podcast. La commune les a interviewées.
Comment ce projet de podcast est né ?
Delphine Peraya : J’ai mené des ateliers d’écriture auprès de 5 classes de rhéto au Collège Roi Baudouin. Je leur ai demandé d’écrire à propos d’eux, d’elles, de leur place dans le monde, alors qu’ils et elles sont en transition entre l’enfance et le monde des adultes. Ces ateliers se sont super bien déroulés, les élèves ont été très généreux dans leurs textes. Mais quand l’atelier s’est terminé, beaucoup d’élèves se sont débarrassé des écrits en déchirant les papiers, en les jetant à la poubelle. J’ai essayé de récupérer un maximum de textes et je me suis demandé pourquoi les élèves ont eu ce besoin de jeter leurs textes, alors que leurs écrits étaient tellement généreux. J’ai alors souhaité leur donner la parole dans un podcast, pour garder une trace sonore de ces jeunes.
Comment avez-vous organisé ce podcast au sein d’un établissement scolaire ?
Hélène Hocquet : Entre les examens, les stages, les TFE, cela n’a pas été facile à organiser. Il a aussi fallu convaincre les profs d’accepter de donner une autre tournure à ces ateliers d’écriture. On a dû réserver une salle dans l’école et y emmener le matériel nécessaire à l’enregistrement d’un podcast. 2 heures d’enregistrement par classe, ce n’était pas beaucoup, mais c’était intense ! On n’a pas vraiment eu le temps de réfléchir à ce qu’on allait enregistrer. On a essayé d’entendre un maximum de voix, d’entendre la diversité de ces jeunes, la diversité de leur parole et de leurs situations.
Deux heures d’enregistrement par classe, ce n’était pas beaucoup, mais c’était intense !
“Celleux qui comptent”, pourquoi ce titre ?
D.P. : Ce titre interroge le fait que certains jeunes ont jeté leurs écrits à la poubelle après les ateliers. Au contraire, leur parole compte, la jeunesse compte !
Y a-t-il un peu de Schaerbeek dans ce podcast ?
H.H. : À Schaerbeek, il y a une diversité de langues, d’origines, de situations de vie… Le podcast est un reflet de cette diversité. Dans le parcours de vie des élèves, on comprend aussi parfois le lien qu’elles et ils peuvent avoir avec leur commune et leur quartier.
INFO
“Celleux qui comptent”, un podcast disponible sur spotify et Soundcloud