Pour ceux qui ne l'auraient pas deviné, il s'agissait bien d'un poisson d'avril. Bonnes vacances à tous !
Alors que les citoyens vivent depuis plus d’un an une situation stressante à bien des égards, les autorités communales ont pris une décision forte : en avril, à l’approche de Pâques, tous les foyers schaerbeekois recevront une poule.
Dans le secret le plus total, plusieurs équipes de l’administration communale travaillent depuis des mois sur un projet qui donne la chair de poule. Face aux difficultés logistiques de la vaccination à grande échelle, Schaerbeek a trouvé la solution miracle, d’ores et déjà brevetée, qui devrait d’ailleurs faire des émules : suite à des essais génétiques et des croisements judicieux, les équipes en charge de l’animalerie schaerbeekoise ont mis au point un nouveau spécimen de poule, baptisé avec goût « Kotkotkovid ».
Ces gallinacées à la robe soyeuse et multicolore, fidèle aux couleurs du logo de Schaerbeek, ne sont pas des poules ordinaires, loin s’en faut. Si leur plumage s’intègre magnifiquement dans les paysages schaerbeekois, elles sont également douées d’un sens de l’empathie inconnu jusqu’alors dans le monde animal : leur docilité, leurs côtés jouettes et câlines, leur sens de l’écoute et, surtout, du langage en feront les meilleures amies de tous. De plus, des observations ont confirmé que leur présence réconfortante et apaisante induit également une hausse importante de la confiance dans le chef de leur propriétaire : l’esprit d’entreprendre des Schaerbeekois s’émancipera bientôt de la peur de marcher sur des œufs et, espérons-le, ces poules pourraient prochainement faire de Schaerbeek la commune dotée du plus bas pourcentage au monde de poules mouillées par mètre carré !
Mais peut-être n’avons-nous pas commencé ce communiqué de presse par le bon bout, car qui de l’œuf ou de la poule peut se targuer, au final, d’être le premier ? Ici encore, si Schaerbeek a soigné l’apparence des Kotkotkovid’s, le véritable trésor de ces mères poules se situe dans le fruit de leur couvade. Sur ce point, elles n’ont même rien à envier aux poules aux œufs d’or ou à la lignée qui produit les œufs de Fabergé.
En effet, les œufs schaerbeekois sont extrêmement précieux, car ils contiennent naturellement un principe actif puissant contre le virus COVID-19. Ils sont la garantie pour les habitants de disposer d’un sérum d’immunité naturel et à volonté qui tue dans l’œuf le virus et ses agents pathogènes. A la coque, sur le plat, mimosas, parfaits ou encore brouillés… peu importe la recette, les résultats sont sans appel et ont convaincu la commune d’investir dans le projet, sans pour autant mettre tous ses œufs dans le même panier.
Ce secret bien gardé attire évidemment les convoitises. Des mesures ont donc été prises pour protéger tout le parc animalier schaerbeekois, car nous le savons tous : qui vole un œuf, vole un bœuf (voire un âne !). Concernant les poules, la commune a cependant moins de craintes qu’elles soient sujettes au vol. En effet, les specimens de Kotkotkovid ont déjà des dents pour se défendre farouchement.
En avril, ouvrez donc bien l’œil ! Les poulaillers fleuriront partout à Schaerbeek : dans les jardins, les maisons et, évidemment, dans les nids de poule.