Cité des ânes

Jadis, les Schaerbeekois, qui cultivaient des cerises, avaient obtenu le privilège d'aller les porter à dos d'âne au marché de Bruxelles pour les y vendre aux brasseurs qui en faisaient de la kriek. En les voyant arriver, les Bruxellois s'exclamaient : Hei! doë zên die êzels van Schoerebeik (en dialecte flamand de Bruxelles : Tiens, voilà les ânes de Schaerbeek !). Aujourd'hui encore, Schaerbeek est appelée « la Cité des ânes » et ses habitants en sont fiers !

Les ânes autrefois

Le village de Schaerbeek était autrefois peuplé de nombreux fermiers et maraîchers qui vendaient leurs produits au marché de Bruxelles.

 

ânes - rue Josaphat

 

En 1136, les meuniers schaerbeekois obtiennent du duc de Brabant l'autorisation de pénétrer dans Bruxelles avec des ânes chargés de sacs de farine destinés à approvisionner la ville. Il en est ensuite de même pour tous les maraîchers se rendant au marché avec le produit de leurs récoltes. En particulier les fameuses cerises de Schaerbeek dont le goût aigrelet contribue au succès de la kriek lambiek, bière typiquement bruxelloise !

Ainsi, tous les matins, une caravane de petits ânes lourdement bâtis quitte Schaerbeek et, via l’Ezelweg (le chemin des ânes) – qui n’est autre que la rue Josaphat actuelle -, se dirige vers le marché de Bruxelles.

Lorsque les sabots des ânes heurtent le pavé de la rue Royale au petit matin, les Bruxellois, réveillés par ce fracas matinal, s'écrient, avec une pointe de mépris: «Les ânes de Schaerbeek sont là ! »

C'est ainsi que, confondant les âniers et leurs bêtes, on affuble finalement les schaerbeekois du sobriquet d'ânes.

Et que depuis lors, Schaerbeek est devenue « la cité des ânes » !

L’âne à Schaerbeek aujourd’hui

Depuis 2009, succédant à Siska, les ânes Camille et Gribouille ont emménagé au Parc Josaphat.

Leurs missions :

  • contribuer activement à l’entretien du parc Josaphat (ramassage des feuilles mortes, collecte des corbeilles publiques,…) ;
  • participer aux activités pédagogiques et ludiques organisées à la ferme du parc Josaphat ;
  • aider ponctuellement à la collecte des corbeilles de rue et à l’évacuation des déchets du marché square Riga ;
  • être de la partie lors des grands événements tels que la Saint-Nicolas ou la fête de la Cerise ;
  • et rappeler, si besoin en est, que si Schaerbeek est la Cité des Anes, ce n’est pas un hasard !
âne parc Josaphat

Moins réel mais non moins emblématique, l’âne Colignou se dresse quant à lui régulièrement devant l’hôtel communal, place Colignon. Plus qu’une décoration florale, cette œuvre constitue une véritable prouesse technique rendue possible grâce à la collaboration de plusieurs services communaux (espaces verts, voirie, garage). Elle repose sur une armature métallique complexe permettant de soutenir de la terre et un système d’irrigation et de drainage. De quoi entretenir les 3500 plantes réparties sur le corps et les pattes de l’âne !

 

âne Colignou - place Colignon